Les Alternatives Catholiques

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Les Altercathos à Rome (2) De l’importance des fondements sociaux du dialogue inter-religieux

Du 21 au 24 juin 2015, les Alternatives Catholiques étaient à Rome avec un groupe présidé par Monseigneur Rey, dans l’objectif de découvrir les Dicastères romains, de rencontrer des cardinaux et d’adopter un autre regard sur le monde, vue depuis Rome. Organisé par l’Observatoire Socio-Politique du diocèse de Fréjus Toulon, le voyage réunit des élus locaux, députés, jeunes engagés en politique, journalistes et ecclésiastiques. La première journée de ce séjour romain a permis la rencontre du cardinal Mamberti, Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, du cardinal Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux et de la Communauté Saint-Egidio.

Les Alternatives Catholiques ont demandé au Cardinal Tauran d’analyser l’exemple libanais de dialogue inter-religieux afin d’en montrer les forces et les limites.

Interrogé sur le dialogue islamo-chrétien, le Cardinal Tauran a souligné d’emblée l’importance de l’amitié, fondement d’un authentique dialogue. Il ne s’agit pas seulement de se demander avec qui, comment et sur quoi dialoguer mais d’abord : quelle est notre amitié ?

Fin connaisseur du Liban, le Cardinal a évoqué les réussites indéniables du dialogue islamo-chrétien dans ce pays, sans doute le plus expérimenté en la matière. Pour lui, la coexistence des deux communautés reposait essentiellement sur l’enseignement d’une Histoire commune, la fréquentation des mêmes établissements scolaires et l’égalité entre citoyens, s’incarnant dans la montée en puissance d’une « classe moyenne libanaise ». L’Église a joué un rôle déterminant dans la préparation de ce ciment commun au travers de ses établissements d’enseignement. Aujourd’hui, la cohabitation pacifique des communautés est fortement mise en péril du fait d’une remise en question de ces fondements de la société libanaise et d’une interminable crise politique, nourrie par les guerres et les crises géopolitiques aux frontières du pays.

Le dialogue inter-religieux et la cohabitation des croyants ont donc des racines sociales : celles d’une citoyenneté commune encourageant non seulement la rencontre, mais aussi l’amitié.

Marie-Hélène
Marie-Hélène, membre des Alternatives Catholiques.

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