Les Alternatives Catholiques

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Atelier de formation | Laboratoire d'action – Café & Coworking "Le Simone" à Lyon

Mots pour maux – Correction fraternelle et goguenarde

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Publié le 17 novembre 2013 Aucun commentaire

Voilà une réponse à la mauvaise foi de l’Organisation Communiste Futur Rouge, par Marcel Mutin, serviteur inutile et plumiste à ses heures. Il n’a pu s’empêcher de sourire et d’écrire à la lecture du petit article de l’OC Futur Rouge suite à la venue de Frigide Barjot samedi 9 novembre 2013 à Lyon pour deux conférences au Collège Supérieur et aux Alternatives Catholiques.

Voici le fameux article inspirant qui vous donnera une idée de la scène et les clefs pour lire la catilinaire de Marcel Mutin.

http://futur-rouge.overblog.com/2013/11/action-contre-frigide-barjot-%C3%A0-la-guilloti%C3%A8re.html

 

Cette réponse n’engage que son auteur, un peu Les Alternatives Catholiques mais en aucun cas Le Collège Supérieur, Frigide Barjot, les autres laïcs chrétiens et encore moins l’Église.

 

«  Samedi 09 Novembre, la venue à Lyon de celle qui se proclame “l’attachée de presse de Jésus”, la spécialiste du coup de pub et du buisness-plan opportuniste, n’était pas de nature à nous ravir. »

OCFR

Je ne voudrais pas vous prendre pour des billes mais…

Mais vous avez bien été « ravis » par la venue de Frigide Barjot ! Ravis de vos occupations ordinaires du samedi soir ! Ravis, comme arrachés, du concert punk qui voisinait la conférence par exemple !

Vous ayant personnellement fermé la porte au nez et à la barbe de la bienséance, je me permets quelques précisions ; pour enfoncer votre mauvaise foi comme vous enfonçâtes la porte de la salle (j’espère être malgré tout plus efficace, croyant mes mots plus corrosifs que votre urine).

Je reconnais de bon ton que vous avez joliment toqué au portillon de cette conférence « ouverte à tous » – privée quand même. Délit de sale-gueule ? Quand même ! C’est fort de café pour des militants comme vous, tigres de papier, qui voudraient privatiser le quartier de la Guillotière. Contrôlant les allers et venues, interdisant les sales « propres-sur-eux » et les pauvres « huppés ». Pas très Rouge la privatisation ! Surtout celle des territoires et malgré le tonitruant argument « populaire ».

Vous guillemetez « débat » ! Point s’en faut, ce n’en était pas un ! Pardonnez notre goût pour la libre parole que rien ne coupe, si ce n’est le temps qui lui est impartie.

Ceci-dit la raison de la sécurité était vague mais non malhonnête. Celle (la sécurité) de la conférencière Frigide Barjot (franchement pas homophobe au demeurant – renseignez-vous s’il vous plaît) nous a paru « menacée ». Opération réussie pour le Futur Rouge qui fait trembler les rombières ! Nous nous sommes donc légitimement interrogés sur les intentions de votre groupe original et souriant. L’aigreur de vos haleines alcoolisées n’a pas joué en votre faveur, il faut bien l’admettre… Mea Culpa, mon odorat, plus jamais ne me dictera quoique ce soit (ou pas) ! Là est le délit et vous le savez, le souhaitiez. Une dizaine de punks d’amphithéâtre avinés et turbulents ne paraissait pas prometteuse, nous luttions déjà de l’intérieur pour donner la parole à l’intervenante (on lave notre linge en famille, mais promis vous serez à la fête des voisins). Je partis donc en référer à mon supérieur (on aime tant la hiérarchie qu’on l’autorise, la désire même). Pas le temps de dire « punk » que vous vocifériez, bramiez et tentiez d’exploser le portillon, votre urine en bélier… La sonnette hurlait à la mort et vos pieds balourds fracassaient en cadence la tôle close.

« Catho Facho ! – Barjot salope »…

Là encore ça ne nous a pas convaincu de vous ouvrir les bras. Nos oreilles et nos cœurs étaient déjà tendus vers vous. Voyez le fascisme ! 

D’ailleurs, « Fascistes de tout poil » ? N’est-ce pas un peu machiste cette pileuse histoire ? Épurez votre vocabulaire Futur Rouge, plutôt que votre quartier… Soyez gender-e-s-es !

Des gens « huppés » ? Mais ça ne se dit plus du tout ! Vivez avec votre temps ! « Venir frapper », oui-da là est la différence avec « bourriner la porte », l’enfoncer et sonner à tue-tête en vociférant bien (trop) vite pour laisser le bénéfice du doute à vos intentions.

Ils (les réactionnaires-propres-sur-eux-huppés) sont tout de même entrés AVEC encombres, sautillant entre la flaque de (votre) pisse, les pancartes arrachées et votre haie à l’honneur douteux. Mais ceci-dit, le respect et la déférence que vous leur avez témoignés vous rachètent. Nous vous sommes très reconnaissants d’avoir épargné le public, assez âgé dans son ensemble, respect dû à son antériorité certainement (nombreux sont nés du vivant de Mao…)

« Face à face » ? Plutôt stationnement stérile qu’hostile affrontement. J’avoue la tentation prononcée de profiter des hauteurs de notre forteresse pour vous balancer de gros sauts d’eau à la yeule. Mais il faisait déjà froid et, doux comme la colombe, j’ai préféré vous éviter la pneumonie, j’imagine les squats mal isolés… Pardonnez ce maternalisme soudain, je ne souhaitais simplement pas alourdir la note de la Sécu, on en a tous besoin. Précarité ou non, pas le peine d’en rajouter.

« Vigiles de Jésus » ! Mais carrément ? Sachez, chers Rouges, que le Bon Jésus se passe de toute escorte, sauf quand il s’agit de lui cracher dessus et de le mener au calvaire. Absolument, ses veilleurs même s’endorment et il enguirlande ses potes quand ils se font mirlitons de la dernière heure pour lui éloigner le calice. Nous voilà donc vigiles de bien peu… Ce  serait même plutôt lui le Gardien devant l’éternel. Aveu de (notre) faiblesse… Cette sainte indignité catholique !

Il est tout de même vrai que nous gardions quelque chose : notre calme – et celui de la conférence.

Enfin pour rompre la glace qui nous enlisait nous avons préféré faire appel aux fidèles qui nous servent tous, les honorables gardiens de l’ordre, ces Watchmen en civil : la B.A.C. ! Évitant ainsi la castagne, les remords et les fracas ; offrant une sortie digne pour tous. Heureuse médiation qui nous fit « aimer l’obéissance plutôt que craindre la désobéissance ».

Avant, après et pendant l’intermède policier, l’arrivée de quelques de vos camarades. La belle mauvaise foi de ces jeunots venus brailler à l’injustice, à l’intolérance. Animale solidarité de la meute en danger ? Une jeune femme meuglait que nous l’avions violemment rejetée à la fraîcheur de la rue. La demoiselle, en réalité arrivée dans l’instant, insultait à qui mieux-mieux avant même d’avoir demandé à entrer. Faites les choses dans le bon sens ! L’ordre c’est bien. Demander avant d’insulter, c’est le minima pour souscrire à l’humanité.

Mais revenons à vo(u)s moutons.

Mise en garde cruciale (mais fraternelle) : hâtez vous de « progresser » vous serez bientôt, ou l’êtes déjà, « réactionnaires » ! Mao Tsé-toung  le marxiste-léniniste est mort en 1976 et le géant Karl Marx en 1883. Votre prophète, maître et père (tellement patriarcal…) fête ses 130 ans de décès ! Ayez l’audace de suivre des vivants ! Votre inspiration suinte le camphre.  Bientôt réactionnaires je vous le dis ! Ici nous essayons de marcher derrière des biens-vivants… Frigide Barjot, Monseigneur Barbarin, le Pape François et surtout Jésus Christ !

Dans le fond vous êtes bien plus classiques que nous avec ce rêve d’un rétablissement de l’Ordre, ou désordre Rouge. Passéistes, votre réaction vaudra bien la notre !

Mais vraiment, j’y reviens, cet idéalisme juvénile est alarmant ! « chasser le matin, (de) pêcher l’après-midi […], (de) faire la critique critique après le repas, selon mon bon plaisir, sans jamais devenir chasseur, pêcheur, berger ou critique » (Karl Marx, L’Idéologie Allemande, 1845). Marx me fait penser à un ado chez le conseiller d’orientation ou à la Mission Locale qui refuse de prendre une décision, de chercher sa vocation !

Pour finir, deux de vos rouges acolytes ont été autorisé à entrer et à s’exprimer au moment des questions. Ce court temps réservé au débat constructif. Vous y étiez donc représentés (ce n’est pas très « Action Directe » la représentativité mais il faut bien en passer par là…). Sauf qu’aucun de vos amis n’avait de question sur le sujet ou à propos de Frigide Barjot – si ce n’est « Mais pourquoi vous n’avez pas laissé rentrer mes copains ? » – Rires de la salle – « Oh oui, détestez moi ! »… Le rapport avec « le référendum d’initiative populaire » ?…

La peur pourtant ne vous ferait jamais vous raviser ! Alors d’avoir trop crié vous aviez peut-être oublié ce qui vous avait motivé ! Voyez encore une fois le ravissement ! Décidément Frigide Barjot et les détritus de l’Histoire que nous sommes vous coupent le souffle et le babil.

Vous me rendez bavard. Je vous aime bien.

 

                                                          Marcel Mutin

 

Post Scriptum : Sur les « débats houleux » : la conférence a justement apaisé les tensions et l’unité dans l’action pourrait bien se refaire. Déso’…

P.S.² : Trêve de plaisanteries, si vous êtes d’accords, nous serions intéressés par une rencontre débat (cette fois), où bienveillance et dialogue pacifique seraient à l’honneur. Nous pourrions venir à un ou deux « propres-sur-nous-réactionnaires-huppés » pour échanger sur les réflexions et théories de l’Action Directe, la recherche du Bien Commun par la Solidarité. Un dernier aveu : la non-violence nous limite… Excusez-nous d’avance pour notre inoffensivité.

 

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