Les Alternatives Catholiques

Les Alternatives Catholiques

Atelier de formation | Laboratoire d'action – Café & Coworking "Le Simone" à Lyon

La Proie pour l’ombre

Attaquer ceux qui s’opposent à l’ouverture des frontières, sur le terrain de la haine et du mépris est non seulement une erreur foncière de discernement, mais surtout un manque d’écoute qui coupe court à toute tentative de dialogue. Bien que la haine et le mépris ne soient pas toujours absents de ces discours, il est clair que là n’est pas leur motivation première, tout du moins chez les chrétiens. Si l’on tend l’oreille du côté des partisans catholiques de la fermeture des frontières, on entendra des variations plus ou moins rationnelles d’un même sentiment : la peur. Que ce soit du côté des thèses extrêmes du grand remplacement, ou de ceux qui craignent simplement un abaissement du niveau de vie ou une corruption de la culture française, le maître-mot est toujours celui du danger. Les catholiques reconnaissent quasiment tous la nécessité de sauver ceux qui sont dans la détresse ; c’est par peur, par calcul rationnel d’une catastrophe à venir bien plus que par manque de compassion qu’ils refusent d’ouvrir les frontières.

De là, deux questions s’imposent : y a-t-il un danger réel ? Et si oui, justifie-t-il la fermeture des frontières ?

La première de ces questions n’est pas du ressort de ce court article et relève d’une analyse sérieuse et poussée des réelles causes et effets des migrations en France ; les études rigoureusement frivoles sont légions, et semblent avoir pris possession du débat, d’où elles doivent être chassées. Une simple comparaison du taux d’immigration et du taux de chômage français n’est pas un argument pour démontrer quoi que ce soit, et le constat, si étonnant soit-il, que le minaret n’est pas en osmose esthétique avec la pureté de l’architecture française, ne démontre en rien l’incompatibilité des cultures.

La deuxième de ces questions mérite ici une plus grande attention, car il s’agit d’interroger le rapport des catholiques au danger. Et devant l’étonnant constat du « danger » employé comme fer de lance politique chrétien, une question vient à l’esprit : depuis quand les catholiques ont-ils peur ? Force est de constater que l’essentiel du message chrétien est fondé sur le fait que rien n’est censé pouvoir affecter profondément celui qui s’en remet à Dieu. Certes, la Providence n’est pas une raison pour ne pas faire montre de prudence face au mal qui vient, mais la chose mérite d’être étudiée de plus près.

Car pour justifier la fermeture des frontières, il faut réussir à prouver que le danger encouru est de plus grande importance que les vies en jeu ; car des vies sont en jeu. Comme souvent, la réponse est dans la question. Que l’ouverture des frontières soit une promesse d’appauvrissement, un menace de remplacement culturel, ou un danger de persécution, aucun de ces maux à venir ne semble surpasser la mort où la misère promise à la plupart des migrants. Si, comme l’affirment les plus alarmistes, le danger est réel, l’ouverture des frontières équivaudrait à un sacrifice de la part des français. Sacrifice d’argent, d’unité culturelle, de sécurité. Mais cela change-t-il quelque chose pour nous autres, chrétiens ? Depuis quand refusons-nous le sacrifice ? Le sacrifice par amour et dans le but de sauver n’est-il pas le cœur du christianisme ? Loin de nous l’idée de dire qu’il s’agit là d’une chose facile, mais les catholiques sont ici face à un choix qui les met devant l’exigence, par trop sous-estimée, de leur propre religion.

Il ne reste donc plus grand-chose à dire. Si Dieu veut la disparition de la France comme il a voulu la disparition de Rome, qu’importe-t-il aux catholiques ? La France passera, mais le Royaume de Dieu ne passera pas. Quels que soient les bienfaits et les merveilles d’un ancrage culturel fort et historique, l’attachement à la terre ne doit jamais prendre le pas sur l’attachement au Royaume de Dieu. Pas plus que ne le doivent l’argent, la sécurité ou la paix civile. Les catholiques français sont, une fois de plus, face à un choix exigeant et il s’agit, comme toujours depuis 2000 ans, de ne pas lâcher la proie pour l’ombre.

arthurm

4 thoughts on “La Proie pour l’ombre”

  1. c’est cela suicidons-nous tout de suite!!bossuet:”Dieu se rit des hommes qui se lamentent des conséquences des causes qu’ils chérissent.” Chesterton:”le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles”cités par eric Zemmour.Paul Valéry:”les civilisations peuvent disparaitrent”.Je n’ai pas envie que mes petis enfants ou arrière-petis enfants finissent comme le peuple Arménien : génocider.Vous encourager par vos propos le traffics d’être humains qui rapportent plus que le traffic de drogue.Depuis que Salvini a fermer les frontières :il n’y a plus de noyades de ce côté là de la Méditerranée ni dans le Pacifique :l’ Australie ayant fermer ses frontières .Ce ne sont pas des réfugiés politiques mais :Économiques alors que nous souffrons du chomage de masse en France!Dans la parabole du bon du Samaritain,celui-ci paye l’hotel mais ne l’emmene pas chez lui!!
    Surtout que Daech et Al Quaïda demandent a leur combatants de s’infiltrer parmis le”refugiés” on la vus avec les: Abaoud et Abdeslam : la taquiya: dissimulation.Bientôt la charia ou la mort Les Chrétiens d’Orient nous mettent en gardent ainsi que les ex musulmans convertis au christianisme considérer comme des apostats et qui risquent la peine de mort dans leur pays, bientôt en en France!Le idiots utiles gauchos cathos bobos’ Bisounours (qui vivent dans les beaux quartiers mais pas en Seine saint denis! comme la Courneuve!)nous mettent en danger!relisez jean paul Gourevitch :son livre sur l’émigration.
    svp pas de censure, ayez le courage de publier mon commentaire.!!!!!!!
    signé un chrétien évangélique d’origine Espagnole par ma mère et qui qui croient a l’assimilation hors la plupart qui arrivent sont musulmans et rejettent nos valeurs et qui nous le disent (nous le hurlent ! mais nous n’ecoutons pas!)sont pour l’instauration de la CHARIAI et nous l’imposerons en France!!!!!
    Comme le disait Gustave Thibon parlez nous des droits de Dieu plutôt que des doits de l’homme “dévoyés”!!je suis aussi d’origines Vendéenne,j’ai eu des ancêtres genocidé (qui ne voulaient pas se conformer a la doxa au camp du bien et devenir “un nouvel homme” comme le disait le dictateur Libanais Even Hoxa )par la “révolution”.!!!

  2. suite du message précédemment envoyé.Donc je ne suis pas d’accord avec vous, pourquoi ? voir les travaux de l”islamologue Anne-Marie Delcambre, des historiens catholiques Marie-Thérèse Hurvoy, Gérard Troupeau: voir leur livres: au Édition de Paris:dans l’islam contrairement au christianisme:il n’y a pas de séparation entre le politique et le religieux,le spirituel du temporelle et donc pas de laïcité possible :l’islam des Lumières n’existe et n’existera pas,la tentative des Moutazites qui ont essayés on été égorgés : Mohammed Abdou .
    ( voir le fameux rendez à César ce qui revient a César et a Dieu…)et donc s’ils prennent le pouvoir(en devenant majoritaire)ils nous imposeront la Charia: statut de la femme: inférieure,les non musulmans ayant le statut de dhimmis: sous-hommes.Que les Chrétiens cessent d’être des mous du genoux!!!!!.lire le prix de littérature Boulem Sensal et le journaliste Kamel Daoud.Il nous faudra combien d’Asia Bibi avant qu’on réalisent !

    1. Comme vous me le demandez, je publie votre commentaire qui a le mérite d’être franc (“svp pas de censure, ayez le courage de publier mon commentaire.!!!!!!!”). Toutefois, je ne sais pas trop quoi vous répondre, dans la mesure ou je ne comprends pas exactement la teneur de vos arguments. A quelle partie de l’article faites-vous référence ? Que pensez-vous de l’argument de la Providence ?
      Merci pour votre réaction

  3. Cet article est un encouragement à la lâcheté absolue et de plus s’inscrit dans la droite ligne des théologiens réactionnaires du 19ème siècle qui s’opposaient au syndicalisme ouvrier sous prétexte que c’était une révolte contre la Providence et encourageaient pour y faire face la concurrence de la main d’oeuvre prolétarisée appelée de certaines provinces puis de Pologne pour casser les salaires, le tout en invoquant la solidarité catholique pour niveler les conditions de vie au niveau le plus bas. Sacrifice chrétien exigé pour le plus grand pouvoir des milliardaires qui en appellent aux forces de l’austérité. Non mais! Théologiquement parlant cette argumentation est digne de la Grande Prostituée, et la sanction de l’Histoire contre ces mauvais religieux, bien décrite dans la Bible, est que leur courant soit foulé aux pieds de façon méritée par un autre plus viril : oui, la France peut bien devoir disparaître pour avoir fait son temps aux yeux de Dieu mais ce raisonnement s’applique a fortiori à la religion catholique si elle persévère dans ce genre d’attitude de cynisme : il vaut mieux moralement se convertir à une forme d’Islam qui cherche à protéger les gens modestes du mépris des puissants et il y en a. Le catholicisme doit son expansion passée au fait d’avoir imposé la doctrine sociale de l’église qui tout en étant conservatrice et opposée au socialisme protégeait mieux que tout autre système la masse des modestes par une forme ou une autre de corporatisme, c’est à dire d’espaces de travail et de vie sociale où le premier étanger venu sans être systématiquement rejeté n’entre pas comme dans un moulin à moins de produire des gages de volonté d’intégration et sinon est secouru en tant qu’étranger jusqu,à ce que les conditions permettent son retour chez lui. De plus la doctrine sociale de l’Église est d’avis que Hors de l’Église point de salut et que l’immigration de larges masses d’une religion envahisseuse et hostile est un acte de trahison contre la foi. Avec des gens comme vous la Chrétienté aurait accepté le communisme marxiste comme son horizon indépassable et serait morte complètement dans les pays de l’Est. Le rôle de l’intellectuel chrétien est de militer pour la hausse et non la baisse des revenus des plus modestes.

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